Quand les poules remplacent les pesticides

À la recherche d’une solution écologique et pratique aidant à venir à bout d’insectes ravageurs pour ses cultures ? Sachez qu’un arboriculteur a eu l’idée d’utiliser des poules pour remplacer les pesticides. Et quelle bonne idée ! Car en plus d’avoir choisi des poules pour chasser les nuisibles de ses vergers, l’arboriculteur breton a en plus sélectionné une race en voie de disparition : la poule Noire de Janzé. Focus sur une vraie bonne initiative, qui, on l’espère, permettra peut-être d’inspirer de nombreux autres agriculteurs !

Qui est l’homme qui se cache derrière ce concept ?

En Ille-et-Vilaine, et plus précisément à Saulnières, un agriculteur du nom de Christophe Bitauld prônant une agriculture biologique casse les codes. Il y a peu, il décide d’introduire des animaux dans son exploitation, afin de mieux gérer les différentes problématiques qu’il rencontre. S’il y a quelques années, c’est avec des moutons qu’il décide de prendre en charge le désherbage de ses sols de façon 100 % naturelle, aujourd’hui, c’est avec des poules qu’il envisage de chasser les insectes nuisibles à ses vergers.

Ainsi, il décide de choisir pour cette mission, la poule Noire de Janzé, et ce n’est pas par hasard ! En effet, cette cocotte, malheureusement en voie de disparition, est réputée pour son talent de chasseuse.

La poule, un véritable bulldozer anti-insecte

Si dès la première année, l’agriculteur a pu constater une baisse de 80 % d’insectes dans ses vergers, ce n’est pas un hasard. En effet, la poule est véritablement efficace pour ce qui est de chasser ce type d’indésirables.

Frelons asiatiques, vers de pomme, coléoptères, ou encore, anthonomes, ne font pas un pli face aux poules noires. Et si les cocottes sont très efficaces pour préserver les plantations, elles le sont également pour assainir l’enclos des animaux d’élevage. Ainsi, grâce à elles, les tiques, les douves, et le ténia, ont été éliminés de l’enclos des moutons de l’éleveur sans difficulté.

Le constat est sans appel : en plus de permettre à ses poules de profiter d’un espace en plein air dans ses vergers, l’arboriculteur a largement gagné son pari en faisant confiance à ses poules, il a pu se passer de pesticide.

Des poules heureuses et en liberté

Avec ce système de fonctionnement, les poules de l’agriculteur sont en mesure de profiter d’un vaste espace où elles peuvent vaquer à leurs occupations en totale liberté. En plus de cela, c’est buffet à volonté tous les jours. Autant vous dire que ces cocottes sont loin d’être malheureuses. Par ailleurs, grâce aux arbres, elles peuvent se cacher et se protéger des prédateurs terrestres et volants.

Fort de cette réussite, Christophe Bitauld a donc décidé de créer un projet de poulailler mobile pour permettre à d’autres agriculteurs de profiter des poules pour se débarrasser des nuisibles. Ainsi aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 200 poules noires de Janzé qui permettent de préserver les récoltes de nombreux agriculteurs. Un pari réussi qui permet également de contribuer à préserver une race gravement menacée.

Cerise sur le gâteau, la noire de Janzé est connue pour produire des œufs d’excellente qualité, dont Christophe Bitauld a la chance de profiter au quotidien.

Le mot de la fin :

Grâce à cette initiative concluante, un seul homme a permis de prouver qu’allier agriculture et protection de l’environnement était bel et bien possible. Encore mieux, en choisissant une race de poule menacée d’extinction, Christophe Bitauld a sans nul doute permis de sensibiliser le public. Grâce à lui, la menace qui pèse que sur la Noire de Janzé est un peu moins lourd chaque jour. Et qui sait, peut-être même qu’elles ne seront pas forcément vouées à disparaître.

A propos de l’auteur

Bonjour à tous, je m'appelle Fred ! Je suis un éleveur amateur de poules. Je travaille dans le domaine du web, d'où ce site. J'habite à la campagne, en Bourgogne et je vous partage ma petite expérience d'éleveur, en espérant que l'information que je vous apporte puisse vous être utile.

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Pierre Dury Répondre

Serait-il possible d’avoir les coordonnées de M Bithaud, je suis du Québec et serait intéressé a avoir quelques poussins mâle et femelle pour les élever dans mon verger.

Merci

Pierre

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