Le pou rouge est un parasite redoutable dont il peut rapidement devenir très difficile de se débarrasser.
Cet indésirable un peu particulier, ne vit pas directement sur les poules comme c’est le cas de son cousin le pou broyeur. Lui, au contraire, s’installe dans les petits recoins du poulailler et sort la nuit pour se nourrir du sang de vos cocottes.
Assez discret, mais pouvant causer de véritables ravages sur le moyen et le long terme, il faut parfois quelques semaines pour se rendre compte de sa présence au sein du poulailler.
En élevage familial, où la majorité des éleveurs ne sont pas des pros, se débarrasser de ce nuisible est tout sauf une partie de plaisir.
C’est pour cette raison que j’aborde aujourd’hui ce sujet important, qui, j’espère, vous permettra peut-être d’éviter que des ravages irréversibles ne soient causés dans votre élevage.
Le pou rouge, qui est-il ?
Le pou rouge est un acarien hématophage, c’est-à-dire qu’il se nourrit de sang. Une sorte de vampire microscopique pouvant mesurer jusqu’à environ 1 millimètre.
Un poulailler est pour lui le repère idéal dans la mesure où il peut y trouver de la nourriture à volonté, mais également de nombreux abris pour se reproduire. Les petites fissures et recoins sombres et chauds suffiront à faire son bonheur.
Le pou rouge est donc un nuisible dont il faut se méfier lorsque l’on possède un élevage de volailles entre autres. Même nous, en tant qu’éleveurs, pouvons nous faire piquer en cas d’infestation importante.
Infestation de poux rouges, un danger bien réel
Une prolifération de poux rouges au sein de votre poulailler doit absolument être prise en charge de façon rapide et radicale.
En effet, les dégâts pouvant être causés par ce petit acarien sont réels et importants :
- les poules piquées de façon systématique peuvent devenir anémiques et parfois même mourir.
- la gêne générée par les démangeaisons liées aux piqûres
- ils peuvent causer un stress important chez la poule, allant jusqu’à l’empêcher de dormir.
- une poule stressée est également une poule plus sensible aux attaques de virus et aux maladies, elle peut développer des infections beaucoup plus facilement.
- à court terme, une baisse, voire un arrêt complet de la production d’œuf pourra se manifester.
Symptômes physiques d’infestation du pou rouge
Lors d’une invasion de poux rouge, l’état de santé des poules est forcément impacté. Ainsi, on remarque souvent des symptômes du type :
- une crête pâle,
- une baisse ou un arrêt total de ponte,
- des traces de piqûre sur la peau,
- une perte de plume, généralement au niveau du cou,
- un état général affaibli,
- une anémie,
- plus exceptionnellement, des taches rouges pouvant apparaître sur les œufs.
Savoir détecter la présence de poux rouges dans votre poulailler
Généralement, la présence de poux rouges au sein du poulailler se manifeste par une modification dans le comportement des poules.
Si au premier abord, on tente souvent de repérer un éventuel problème physique, on constate également la présence de piqûres rouges, ou de boutons blanchâtres, sur les différents sujets.
Si tel est le cas, il faut alors partir à la traque du pou rouge, qui ne sera pas aussi évidente que ça… En effet, le parasite se cache très souvent dans de tous les petits recoins du poulailler. L’inspection doit alors être très minutieuse.
En outre, il est possible de repérer la présence d’excréments de pou rouge un peu partout dans le poulailler ; des excréments qui ressemblent à de fines trainées de poudre, ou à une sorte de poivre gris très fin.
Enfin, n’oubliez pas de bien étudier les fientes de vos poules où il n’est pas rare de retrouver des poux rouges gorgés de sang.
Venir à bout du pou rouge, une tâche pas si facile
Réussir à éradiquer le pou rouge lorsqu’il a infesté un poulailler est très difficile. En effet, ce parasite est capable de survivre près de 9 mois sans s’alimenter, ce qui le rend très résistant.
Ainsi, même en nettoyant en profondeur le poulailler et en observant un vide sanitaire de plusieurs semaines, il n’est pas garanti que le pou rouge soit éliminé. D’autant plus que son cycle de reproduction est très rapide, et qu’il suffit alors que quelques-uns survivent pour se retrouver avec le même problème au bout de quelques jours.
Ne paniquez pas pour autant, je vous livre à présent les meilleures astuces pour réussir à éradiquer cet indésirable de vos poulaillers.
- Étape 1 : la première chose à faire est de déménager vos poules dans un autre espace, idéalement un poulailler temporaire.
- Étape 2 : enlever toute la litière et les fientes présentent dans le poulailler, puis brûlez-les.
- Étape 3 : passer un coup de balai afin d’enlever les restes de paille (brûlez-les également), puis passez l’aspirateur. Il est alors très important de veiller à aspirer dans les moindres trous, fissures, et recoins du poulailler.
- Étape 4 : laver le poulailler à grande eau, de préférence avec un nettoyeur haute pression, ou un nettoyeur à vapeur.
- Étape 5 : passer l’ensemble du poulailler à la flamme d’un chalumeau afin de tuer les éventuels œufs ou poux rouges ayant résisté aux précédentes opérations. Le tout en n’oubliant jamais le moindre recoin du poulailler.
Solution alternative n°1 : la Terre de Diatomée, une solution efficace contre le pou rouge
La Terre de Diatomée ou Diatomite, est un produit 100 % naturel de plus en plus utilisé par les éleveurs pour ses nombreuses vertus, et qui se présente sous forme de poudre.
L’une de ses utilisations concerne notamment le traitement du poulailler dans le but de venir à bout de toutes sortes de parasites, dont le pou rouge.
L’utiliser est on ne peut plus simple, puisqu’il suffit de la saupoudrer dans le poulailler, principalement aux endroits stratégiques comme la litière, les perchoirs, les pondoirs, etc.
Solution alternative n°2 : les traitements internes
Une solution pour endiguer la prolifération de poux rouges consiste à traiter directement les poules à l’aide d’un répulsif à ingérer.
C’est le fabricant APPI qui propose un produit 100 % naturel à mélanger avec la nourriture habituelle de vos poules : l’APPICURE.
Ce produit, composé essentiellement d’arômes de plante, vise à modifier le goût du sang des poules afin que le pou rouge ne puisse plus se nourrir sur elles.
En privant le nuisible de nourriture, vous ne le tuerez pas, mais en revanche vous l’empêcherez de se reproduire, ce qui facilitera votre tâche pour vous en débarrasser en utilisant des traitements radicaux comme ceux cités plus tôt dans cet article.
Il est conseillé d’utiliser APPICURE en usage préventif essentiellement, afin de prévenir toute infestation massive de poux rouges. Par ailleurs ce produit est tout à fait compatible avec tout autre traitement d’attaque contre le pou rouge.
Solution alternative n°3 : les prédateurs des poux rouges
Une autre solution qui fait de plus en plus parler d’elle pour le traitement des poux rouges, est l’introduction de prédateurs qui en sont friands directement dans le poulailler.
Le procédé est plutôt simple et très efficace, puisqu’il suffit d’introduire une certaine quantité d’acariens mangeurs de poux rouges dans la structure du poulailler, en fonction du degré du problème.
Le fabricant de produits spécialisés APPI commercialise aussi un produit de ce type : l’Andropolis. Andropolis est constitué d’une multitude de prédateurs qui sont capables de manger aussi bien les poux, que leurs œufs, et ainsi, vous débarrasser du problème pour de bon, sans jamais avoir eu à utiliser aucun produit chimique.
Andropolis s’utilise aussi bien en traitement préventif qu’en traitement d’attaque, y compris aux stades d’infestation les plus avancés.
Solution alternative n°4 : oublier les poulaillers en bois
Bien que très charmants, les poulaillers en bois représentent un nid douillet pour les poux rouges qui peuvent y trouver de nombreux petits coins pour se loger et se multiplier.
C’est l’une des raisons qui font qu’aujourd’hui de nombreux éleveurs ont décidé de se tourner vers des poulaillers en plastique, beaucoup plus sûrs et beaucoup moins touchés par le développement de poux rouges.
Oubliez les préjugés, on trouve maintenant de très jolis poulaillers en PVC, et notamment ceux commercialisés par la marque Omlet.
Très pratiques, faciles à nettoyer, et tout aussi confortables pour les poules, ce type de poulailler fait de plus en plus d’adeptes parmi les éleveurs familiaux.
En conclusion :
Lorsque l’on décide d’installer un poulailler chez soi, on n’imagine pas toujours le degré d’implication et de travail que cela demande.
Parmi l’une des tâches les plus importantes, il sera nécessaire de surveiller étroitement et régulièrement la présence ou non de poux rouges dans le poulailler.
Les poux rouges sont partout dans la nature et peuvent toucher tous les poulaillers sans exceptions, domestiques, ou professionnels.
Aux premiers signes d’infestation, il est important de prendre les devant, et d’agir au plus vite. Avec la vitesse à laquelle se développent ces parasites, il n’y a pas une minute à perdre ! Hygiène stricte, traitement d’attaque, et isolation des poules, seront autant d’actions à entreprendre sans attendre pour protéger votre élevage.